Le TP Mazembe n’a pas été aussi puissant qu’il le prétendait. Les Congolais étaient, toutefois, plus chanceux que les Espérantistes en concrétisant la première occasion du match qui s’est présentée à eux. Les «Sang et Or», eux, ont joué de malchance. En témoigne le but de Sasse, refusé pour motif de hors-jeu.
Ça s’est joué à rien. Rodrigo Rodrigues était à peine en position d’hors-jeu au moment de donner la passe décisive à Yan Sasse. La VAR a été tranchante. Si Rodrigues avait reculé légèrement de quelques centimètres, le but aurait été validé et le match aurait pris une autre tournure. Un résultat nul aurait été apaisant pour les «Sang et Or». Un partage des points aurait été, en tout cas, plus équitable pour des Espérantistes qui n’étaient pas finalement si mauvais.
Ils ont mis du temps à réagir…
Pour les Espérantistes, le quart de finale aller de la Ligue africaine de football peut être scindé en trois moments. Une bonne entame du match qui a constitué le premier moment, fort du reste, pour les hommes de Tarek Thabet. Un moment fort que les Espérantistes n’ont pas su mettre à profit face à des Congolais beaucoup plus chanceux et efficaces, il faut bien l’avouer. Le TP Mazembe a concrétisé la première occasion du match qui s’est présentée à Fofana.
Après l’ouverture du score par Fofana à la 11’ de jeu, le TP Mazembe, qui n’a pas présenté un visage à la hauteur de sa réputation, a fait plutôt preuve de réalisme. Ses défenseurs ont réussi à fermer les issues qui menaient à la cage de Baggio Siadi. Il faut admettre aussi que les Congolais étaient aidés dans leur tâche défensive par l’attitude des hommes de Tarek Thabet, complètement déstabilisés et qui ont mis un temps fou à s’en remettre et à… réagir. Toute une mi-temps perdue à courir derrière la balle sans en faire un réel usage.
Des changements opérés avec retard
Si on se réfère à la donne que la deuxième mi-temps est celle des entraîneurs et que Tarek Thabet a dû attendre la pause pour parler à ses joueurs aux vestiaires, on peut avancer que ses changements ont été opérés avec un certain retard. Il aurait dû jouer les deux cartes, ( réussies du reste), celles de Rodrigo Rodrigues et de Yan Sasse, dès l’entame de la deuxième période de jeu et non pas attendre 13 minutes pour le faire. La preuve en est que le duo brésilien s’est montré dangereux, six minutes à peine après son entrée. Malheureusement, le but de Sasse a été refusé pour un très léger hors-jeu. N’empêche, l’incorporation de la paire brésilienne a apporté une plus-value à l’animation offensive. Ce n’était pas le cas de Mohamed Ali Ben Hammouda (Ce dernier doit se concentrer plutôt sur le terrain que sur les réseaux sociaux !).
Faire preuve d’audace et jouer toutes ses cartes d’entrée !
Cela dit, rien n’est encore perdu pour les Espérantistes malgré la défaite concédée au match aller. Un petit retard d’un but que les «Sang et Or» pourront rattraper demain à Radès. Avec le soutien du public qui sera logiquement nombreux sur les gradins de l’Olympique de Radès, les Espérantistes sont en mesure de combler leur retard.
Il suffit de faire preuve d’audace et jouer toutes ses cartes d’entrée. En ce sens, le duo brésilien Yan Sasse-Rodrigo Rodrigues est à titulariser. C’est que face à des Congolais qui adopteront logiquement une ligne défensive, ce qui réduira forcément les espaces de manœuvre pour les attaquants espérantistes, il faudra les secouer d’entrée en égalisant tôt, à même d’ajouter un deuxième but. Le tout dans le premier quart d’heure de jeu. Car, s’il y a une chose à éviter, demain à Radès, c’est de laisser les joueurs du TP Mazembe gagner en confiance et contrôler les débats.
A Dar Es Salam, le TP Mazembe n’a pas été aussi puissant qu’il le prétendait. Les Congolais étaient, toutefois, plus chanceux que les Espérantistes en concrétisant la première occasion du match qui s’est présentée. Les «Sang et Or», eux, ont joué de malchance et manqué de tact après le but encaissé. C’est ce qui a fait la différence. A Tarek Thabet d’employer les mots justes pour remotiver ses joueurs. Car le visage présenté par l’Espérance à Dar Es Salam dimanche, en deuxième mi-temps notamment, est loin d’être inquiétant. Au contraire.
